Le portefeuille de minoritaires.com et le problème des BSA CGG au 18/7/18

Nous publions la liste des valeurs que l’auteure de la plupart des articles et directeur de la publication a en portefeuille au 18 juillet 2018 :  

ACCOR – FR0000120404 ( suivi post cession d’actifs significatifs)
ALSTOM-FR0010220475  (suivi apports d’actifs prise de contrôle par Siemens)
ALTAMIR-FR0000053837 (OPA en cours)
CGG RGPT-FR0013181864 (suivi post restructuration financière)
CGG BSA – FR0013309614
GEMALTO-NL0000400653 (OPA en cours)
GROUPE EUROMEDIS – FR0000075343 (suivi post OPA)
L’OREAL- FR0000120321 ( suivi rachat d’actions)
SEQUANA RGPT- FR0011352590 (suivi post restructuration financière)
SOCIETE GENERALE-FR0000130809 (suivi dossiers litiges)
SOLOCAL GROUP RGPT – FR0012938884 (suivi post-restructuration financière)
STALLERGENES GREER – GB00BZ21RF93 (suivi post OPA)
XPO LOGISTICS – FR0000052870 ( suivi post OPA)

Au 18 juillet 2018, notre portefeuille abrite les actions de 12 émetteurs, acquises au moment où elles ont fait l’objet d’une attention particulière de la part des minoritaires. Ces achats nous permettent de partager l’expérience de nos lecteurs actionnaires (réception d’information, convocation aux AG, informations sur les opérations financières, accès à Votaccess).  Le montant total du portefeuille atteint 6 714 € et sans même tenir compte des frais d’acquisition, 5 lignes sont dans le rouge à cette date. Il s’agit de CGG rgrpt, Groupe Euromedis, Sequana Rgpt, Solocal Group rgpt et Stallergenes Greer.

Le BSA CGG Rgpt dans le PEA : un attrappe-nigaud ?

On notera que la ligne détenue au 18/7/18 de CGG BSA pose un problème. Il s’agit des BSA distribués par CGG aux actionnaires à l’occasion de la dernière augmentation de capital très dilutive. Le principe est le suivant : ils sont exerçables à 3,12 euros à raison de 3 BSA pour obtenir 4 actions CGG RGPT ce qui signifie que si vous avez 3 BSA vous pouvez théoriquement acquérir 4 actions en les payant 3,12 € chacune.

L’action CGG RGPT valant actuellement 2,08 €, nous ne voyons pas l’intérêt d’exercer ses BSA c’est à dire d’acheter des actions à 3,12 €.

Attention, de nombreux actionnaires qui détiennent leurs BSA sur un compte titre ordinaire, ayant reçu l’avis de leur intermédiaire leur permettant d’acheter via les BSA  des actions au dessus du cours se sont laissés piégés et ont souscrit à 3,12 €, c’est évidemment un attrape-nigaud.

Ce qui est trompeur c’est que le marché attribue une valeur à ces BSA  (0,39 €) qui à nos yeux n’en ont aucune, curieux mais expliquée par des calculs actuariels. On peut donc se poser la question de les vendre – certains intermédiaires facturent des frais de tenue de compte ou de transfert par ligne donc mieux vaut réduire le nombre de lignes -.

C’est encore un piège ! Si vous êtes sur un PEA, ce qu’on ne vous dit pas c’est que depuis 2011, vous ne pouvez ni acheter ni vendre des BSA, ni les compléter pour éviter les rompus par exemple ( compléter les échanges qui ne tombent pas rond).  Votre teneur de compte peut même clôturer votre PEA ( avec toutes les conséquences fiscales) si vous refusez d’ouvrir un compte titres pour les transférer. Et dans ce cas vous allez payer des frais pour ce nouveau compte où seront logés vos BSA, à moins de les vendre et là encore vous risquez de payer des frais supérieurs à la valeur de vos BSA.

Si vos BSA vont sur un compte titre déjà ouvert ( ce qu’il faut demander au moment de l’attribution), à moins d’avoir un paquet de BSA qui affiche une valeur supérieure aux frais que va générer leur vente, il y a des chances que les frais ( de tenue de compte ou de transaction) consomment tout ou  partie de la plus value que vous allez réaliser.

Si vous avez des rompus, vous pouvez rester longtemps avec un BSA à 0,02 centime sur votre compte titre. En général, sauf si vous avez un très gros paquet de BSA, il est probable que ces BSA vous coûtent plus cher qu’ils ne vous rapportent. Sauf biensûr si le cours de l’action s’envole ( rarement le cas s’il y a restructuration financière avec dilution)

Vous voilà donc peut-être comme nous avec une ligne de BSA CGG sur votre PEA bien encombrante. Les BSA alimentent la spéculation sur des titres très volatils prisés des traders et des arbitragistes et enrichit votre intermédiaire financier via le paiement des frais ( et taxes) quand vous réussirez enfin à les vendre. Evidemment, certains se sentent probablement une âme de joueur et feront valoir que les BSA peuvent permettre de gagner beaucoup en cas de retournement de situation ( Merci de bien vouloir nous fournir des exemples récents à contact@minoritaires.com).

Conclusion : les actionnaires individuels doivent donner leur avis sur les modalités des augmentations de capital et les émetteurs doivent en tenir compte. Lorsqu’il y a des comités consultatifs d’actionnaires, ils doivent a minima servir à cela. Il faut garder en tête que pour simplifier la gestion des PEA, mieux vaut obtenir (comme dans le cas de SoLocal) des actions gratuites plutôt que des BSA qui font miroiter des gains très incertains, sur lesquels on ne peut pas se renforcer via le PEA, et qui n’empêchent pas la dilution (les analystes font les calculs d’ANR et de BPA en tenant compte des BSA).

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J762t2dq
5 années plus tôt

Bonjour
Comment voyez-vous la fusion auplata -Brexia en sachant que auplata est valorisé un minimum sans avoir été valorisé sur la plupart des terres a fort potentiel et La particpation dans
CMT.
Et Brexia bizarrement valorisé à 150 millions avec très peu d’actifs

Estivalet
5 années plus tôt

Merci j’ai enfin compris que ces BSA ne me servaient à rien. Je liquide ça me débarassera