Le portefeuille de minoritaires.com au 15 novembre 2018

Nous publions la liste des valeurs que l’auteure des articles et directeur de la publication détient en portefeuille au 15/11/2018 :  

ACCOR – FR0000120404 ( suivi post cession d’actifs significatifs)
ALSTOM-FR0010220475  (suivi apports d’actifs prise de contrôle par Siemens)
ALTAMIR-FR0000053837 (suite OPA)
CGG RGPT-FR0013181864 (suivi post restructuration financière)
CGG BSA – FR0013309614
GEMALTO-NL0000400653 (OPA en cours)
GROUPE EUROMEDIS – FR0000075343 (suivi post OPA)
L’OREAL- FR0000120321 ( suivi rachat d’actions)
PERNOD RICARD- FR0000120693 ( suivi gouvernance & AG)
SEQUANA RGPT- FR0011352590 (suivi post restructuration financière)
SOCIETE GENERALE-FR0000130809 (suivi dossiers litiges)
SOLOCAL GROUP RGPT – FR0012938884 (suivi post-restructuration financière)
STALLERGENES GREER – GB00BZ21RF93 (suivi post OPA)
XPO LOGISTICS – FR0000052870 ( suivi post OPA)

Au 15 novembre 2018, notre portefeuille abrite les actions de 13 émetteurs avec l’arrivée de Pernod Ricard qu’il nous semble intéressant de suivre pour des raisons de gouvernance. Ces titres ont été acquis au moment où ils ont fait l’objet d’une attention particulière de la part des minoritaires. Notre portefeuille n’est pas destiné à se valoriser. Ces achats nous permettent de partager l’expérience de nos lecteurs actionnaires (réception d’information, convocation aux AG, informations sur les opérations financières, accès à Votaccess).  Le montant total du portefeuille atteint 7358 € et 10 lignes sont dans le rouge à cette date ce qui doit aussi tenir compte des frais d’acquisition. Seules Gemalto, L’Oréal et XPO Logistics génèrent un gain.

Depuis le dernier point sur le portefeuille en juillet, le cours de SoLocal a encore dégringolé à 0,635 € (contre 1,097 €), les actionnaires qui ont participé à l’augmentation de capital à 1 € et ont voulu faire une moyenne à la baisse, ont enregistré de nouvelles pertes. Ce n’était pas une bonne idée. Le cours de Sequana s’est lui aussi effondré à 0,278 € (contre 0,467 € à l’achat). Ce qui montre qu’il n’est jamais trop tard pour vendre, tant qu’il n’existe pas des signes tangibles de retour à meilleure fortune. Même chose pour CGG.

La préoccupation de ceux qui investissent dans le but de faire fructifier leur épargne et de la protéger de l’inflation, est, entre autres, de détecter les vrais signes de retour à meilleure fortune des valeurs massacrées. Les actionnaires individuels vendent tard et achètent souvent trop tôt. Il faut donc opérer comme les gestions actives, en passant beaucoup de temps à anayser les dossiers, la stratégie, la gouvernance, et tous ces petits signes qui en disent long aussi sur la sincérité de la communication financière, la poussière sous le tapis, l’entente des actionnaires, d’une équipe, les départs de personnes clés etc. Ne jamais oublier aussi de lire la rubrique « risques » du document de référence, même si c’est un véritable repoussoir. Pour les actionnaires, un management qui affronte les risques, les mesure et s’attache à les minimiser est préférable à un management qui ferme les yeux et les minimise. Car les risques, les managers ne les évoquent que s’ils savent les résoudre. Assister à l’AG, poser des questions écrites doit servir à se faire une idée de l’appréhension des risques par la Direction. C’est beaucoup d’attention à porter à son portefeuille mais en Bourse « No pain no gain ». Mieux vaut donc détenir quelques valeurs triées sur le volet, qu’un panier rempli de toutes sortes de titres qui au mieux permettront de se diversifier et de reproduire les indices.

Le BSA CGG Rgpt dans le PEA : un attrappe-nigaud ?

Notre ligne de CGG BSA pose toujours un problème. Il s’agit des BSA distribués par CGG aux actionnaires à l’occasion de la dernière augmentation de capital très dilutive. C’était une très mauvaise idée. Le principe est le suivant : ces BSA sont exerçables à 3,12 euros à raison de 3 BSA pour obtenir 4 actions CGG RGPT ce qui signifie que si vous avez 3 BSA vous pouvez théoriquement acquérir 4 actions en les payant 3,12 € chacune.

L’action CGG RGPT valant actuellement 1,50 €, nous ne voyons pas l’intérêt d’exercer ses BSA c’est à dire d’acheter des actions à 3,12 €.

Attention, de nombreux actionnaires qui détiennent leurs BSA sur un compte titre ordinaire ou un PEA, ayant reçu l’avis de leur intermédiaire leur permettant d’acheter via les BSA  des actions au dessus du cours se sont laissés piégés et ont souscrit à 3,12 €, c’est évidemment un attrape-nigaud. Mais peuvent-ils faire autrement.

Notre banquier vient de nous adresser un ultimatum : soit nous ouvrons un compte titre pour recueillir ces quelques BSA d’une valeur de quelques euros, soit il clôture notre PEA. Impossible donc de vendre ces BSA sur le PEA et il ne resterait donc qu’à souscrire des actions CGG qui valent 1,50  € à 3,12 €. Nous lui avons répondu que cela constituait de la vente forcée ( ouverture forcée d’un compte titre avec des frais ou souscription forcée d’actions CGG). ! Cette ligne de BSA CGG sur le PEA est décidément bien encombrante.